Déchets industriels : faut-il privilégier la valorisation énergétique ou celle matière aujourd’hui ?

Déchets industriels : faut-il privilégier la valorisation énergétique ou celle matière aujourd’hui ?

Avec l’urgence climatique dans laquelle nous nous trouvons, la valorisation des déchets que nous produisons est devenue une nécessité. En effet, on ne peut pas se permettre de tout enfouir ou bien de créer des décharges géantes ayant un impact environnemental considérable. Mais en tant qu’entreprise, vaut-il mieux se tourner vers la valorisation énergétique ou la valorisation matière ? Voici quelques éléments de réponse.

Un choix qui dépend en partie du type de matériau

Si vous attendiez une réponse tranchée à la question posée dans le titre de cet article, nous risquons de vous décevoir ! Il est effectivement nécessaire de prendre en compte plusieurs critères, à commencer par le type de matériau constituant les déchets. Déjà, il faut savoir qu’il existe certains matériaux qui ne peuvent pas être valorisés énergétiquement. C’est le cas en principe de ceux qui ne brûlent pas, à l’instar du plâtre, du verre, des métaux et des gravats d’une façon générale. Vous pouvez voir ce site pour plus d’infos.

D’autre part, il en existe d’autres qui brûlent bien, mais qui n’ont pas grand intérêt à être transformés en énergie. L’exemple du papier/carton qui peut facilement être recyclé est assez parlant. Il nous reste alors les plastiques, les bois de classe A et B ainsi que d’autres déchets industriels encombrants pour lesquels il va falloir se fier à d’autres critères pour décider.

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Les coûts de traitement ont aussi une grande importance

Que ce soit pour la valorisation énergétique ou la valorisation matière, les coûts sont loin d’être marginaux. Pour la première, c’est surtout celui des installations (incinérateurs et autres infrastructures) qui nécessite des investissements importants. Pour la seconde, c’est le traitement qui prend la place la plus importante : processus de tri, nettoyage et recyclage des déchets, formation du personnel…

C’est pourquoi si on prend l’exemple des plastiques, c’est la valorisation énergétique qui sera systématiquement pratiquée en cas de mélanges trop complexes. En effet, cela prendrait trop de temps et d’énergie de séparer chaque élément de synthèse, quand cela est possible bien sûr. Par contre, pour ce qui est du plastique recyclable (PVC, polystyrène, polypropylène…), on le conditionne en balles ou granulats pour ensuite transformer d’autres objets en plastique.

Notez que comme la qualité des matériaux recyclés n’est pas toujours optimale, il faut ajouter quelques limitations en fonction des secteurs impliqués. Enfin, pour des ressources renouvelables comme le bois, il y a aussi une question de disponibilité et de besoins qui entre en jeu.